mardi 5 janvier 2010

Il y a de la vie sur Terre.


Je me suis regardée dans le miroir ce matin. J'y ai vu le visage d'une très jeune fille, presque une enfant. Même à moi, ça paraît incroyable que j'aie bientôt dix-neuf ans. Encore deux jours et je vais pouvoir aller me saouler à Ottawa... comme si c'était dans mes plans. Je redoute l'âge adulte, je repousse les privilèges acquis l'an passé, et pourtant je vieillis. Le temps se fout bien de mes voeux. Toutes les bougies soufflées du monde ne m'écouteraient pas.
Ce n'est pas un refus de prendre certaines responsabilités, mais un refus de me coller au stéréotype de l'adulte. L'étiquette ne me convient pas et l'idée qu'elle puisse un jour s'appliquer à ma personnalité me donne la nausée.
Peut-être est-ce pourquoi je veux aller en Angleterre. Après tout, c'est de là que viennent Peter Pan, Alice et Dorian Gray. Non pas que je m'identifie à ces personnages, loin de là. Tout simplement, je suis séduite par ces mythes rattachés à la jeunesse - dans tous les sens du verbe rattacher - sur une terre pourtant si ancienne.

***

Voilà plus d'un mois que mon ordinateur reste éteint. De «très dépendante de l'Internet», j'en suis venue à ne plus voir Gueda (oui, l'appareil aux allures préhistoriques a un prénom). Je passe mes soirées à écrire dans un cahier et l'histoire que je tâtonne depuis la mi-décembre commence à prendre forme, ô joie suprême, même si elle connaît quarante-sept millions de débuts différents, mais aucune fin. Typique.

***

[...] on a toujours quelque chose à fuir. Ne serait-ce que soi-même.
La bonne nouvelle, c'est que l'on peut échapper à soi-même. Ce que l'on fuit de soi, c'est la petite prison que la sédentarité installe n'importe où. On prend ses cliques et ses claques et on s'en va: le moi est tellement étonné qu'il oublie de jouer les geôliers. On peut se semer comme on sèmerait des poursuivants.
Ni d'Ève, ni d'Adam d'Amélie Nothomb, page 234.

***

Mon heure à l'ordinateur de la bibliothèque est presque terminée. J'aurais envie d'écrire un peu n'importe quoi, pour remplir le vide abyssal de mon blog, pour écrire, juste pour écrire, mais ça ne vaudrait rien. Alors, à la prochaine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire