vendredi 11 décembre 2009

De retour en 2011.

Ça ne ressemble pas à un début de conte de fée. En fait, ça a plutôt des airs de famille avec la fin subite d'une rue en cul-de-sac. J'ai deux choix: faire demi-tour ou m'enfoncer dans le sentier à peine tracé entre les arbres devant moi. La première option est la plus facile, avec l'asphalte, les panneaux de signalisation et la civilisation au bout des doigts, mais j'ai déjà pris la décision d'emprunter le deuxième trajet. J'ai peur de me casser la gueule en trébuchant sur les racines, de tomber et de me noyer dans un ravin, de croiser la route d'un animal sauvage qui n'aurait pas mangé depuis quatre semaines, mais je dois aller dans cette voie. Je dois revêtir mon armure de courage et m'avancer vers ce monde inconnu. Le cas contraire m'apporterait l'assurance de la réussite, mais ce n'est pas ce dont j'ai besoin. Pas maintenant.

J'ai assisté à mon dernier cours hier. Il me reste quelques travaux à finaliser. Mon casier à vider. Mon départ à assimiler, parce que j'ai peine à le croire moi-même.
Étrangement, j'éprouve un peu de... comment dire... pas de regret, ni de tristesse... ah puis merde! J'éprouve un sentiment indéfinissable, comme un grand trou noir à l'intérieur de moi qui est un peu fatigué de faire son travail de trou noir, à l'idée de mettre mes études sur la glace.
Je suis démotivée, certes. J'ai envie de voir ailleurs si j'y suis, parce que j'y étais la dernière fois que j'ai vérifié, certes. Mais aller à l'école, c'est tout de même une habitude que j'ai prise, et ça me fait tout drôle de la briser.
Les déjeuners à la cafétéria vont me manquer. Les pauses de 4654545 heures passées à tourner en rond (jaune, rouge, bleu, vert, jaune, rouge, bleu, vert... vert, bleu, rouge, jaune, vert, bleu, rouge, jaune...) vont me manquer. Certains profs vont me manquer. Et les élèves, putain, les élèves vont me manquer. Ces gens qui ne sont pas tout à fait des amis, pas tout à fait des inconnus, que j'ai côtoyé quotidiennement et que je ne verrai peut-être plus jamais.

Bref, ce sera plutôt intense comme manque. Mais ça va valoir la peine.
Je le sais.
Ça ne ressemble pas à un début de conte de fée, mais c'en est un. Il est seulement peu traditionaliste. C'est tout.

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