Nothing suffocates you more
Than the passing of everyday human events
Pour suffoquer, ça oui, je suffoque, merci. Je me sens à l'étroit dans ce pays trop grand, dans ce Canada qui veut dire village. Le quotidien, je le déteste, et pourtant j'y suis entrée dedans très solidement, avec mes habitudes, mes regrets, mes souvenirs tristounets et tout ce que je n'ai jamais voulu avoir. Je n'en peux plus.
Ça commence mal, j'en suis consciente. Mais ça va bien finir. Ça ne se terminera pas avec le mariage, les enfants et la maudite éternité sur un cheval blanc, mais il va y avoir des sourires, des rires, de la joie. Je le promets. Ce sera comme un conte de fée.
Qui suis-je?
Je ne suis personne, ou si peu. Je suis votre fille aînée, votre soeur, votre nièce, votre amie, votre ex, votre ancienne élève ou camarade de classe, une vague connaissance, une inconnue qui commence, bien oui, un autre blog.
Je ne suis personne, pas pour le moment, je n'ai rien fait de grandiose mais j'y travaille.
Je m'appelle Gabrielle, j'ai 18 ans, presque 19, et je me sens encore comme une toute petite fille. Je finis une énième session collégiale au Cégep de l'Outaouais, et ce sera la dernière pour un petit bout. La semaine dernière, entre une corvée de vaisselle et un peu d'étude, j'ai décidé de m'écouter pour une fois, de prendre une belle grande décision en forme de château et de ne pas retourner à l'école après les vacances de Noël: je vais prendre une année sabbatique pour emporter, s'il vous plaît.
Ça fait des siècles que je veux vivre un petit bout de temps en Angleterre, travailler là, m'imprégner bien comme il faut de la culture, de l'accent, du parfum unique qui flotte dans l'air britannique. Je ne l'ai jamais fait parce que je mettais la priorité sur mes études. Maintenant je vois bien que je frappe un mur en agissant ainsi. Oui, j'ai les capacités d'obtenir tous les diplômes du monde, de faire une carrière brillante dans l'enseignement. Non, je n'ai pas perdu mes ambitions, je veux toujours être cette professeure de Littérature un peu étrange qui donne le goût de la lecture (je sais, mon but est très haut). Pour le moment, ça ne fonctionne pas.
Je ne m'étendrai pas sur le pourquoi. Dans les contes de fée, on barbotte très peu dans le passé des personnages. La princesse, le prince et la méchante sorcière sont là, bravo, à présent avançons vers le dénouement.
Je viendrai ici pour parler de ma grande quête du bonheur, de mes démarches, de n'importe quoi, en essayant d'être positive parce que c'est ce qui manque à ma vie, de la pensée positive.
Et on mangera beaucoup de sablés au beurre, on boira beaucoup de thé Earl Grey, on s'imaginera à Hampton Court (Buckingham Palace et Windsor Castle sont tellement dépassés) et on sourira.
Chaque jour comme un conte de fée.
Et peut-être que je finirai par y croire.
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